Mai 2 2024

Un oiseau agressif, particulier et préhistorique. Il s'agit du casoar commun, une espèce menacée que nous conservons au BIOPARC Fuengirola

Les oiseaux terrestres font partie d’un des groupes d’animaux qui ont survécu au grand cataclysme de l’ère des dinosaures. Aujourd'hui, certains de ses proches restent un exemple d'évolution magique et le casoar en est un exemple. Comme s'il était échappé de la préhistoire, cet oiseau incapable de voler se positionne comme l'un des plus grands du règne animal, après l'autruche et l'émeu, ce dernier appartenant à sa même famille, les Casuariidae.

D'une taille comparable à son agressivité et qui le fait considérer comme l'oiseau le plus dangereux au monde, le casoar est originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d'Australie. Ici, leurs populations sont confrontées à un déclin continu causé avant tout par la destruction de leurs habitats naturels. Cela classe l'espèce comme « vulnérable » sur la Liste rouge de l'UICN ou la considère comme hautement menacée par des institutions telles que le gouvernement australien lui-même. Cette situation oblige les centres de conservation comme le BIOPARC Fuengirola à travailler pour le protéger.

 

Une agressivité qui nécessite la mise en place de protocoles particuliers pour garantir leur prise en charge.

Parmi les plus de deux cents espèces menacées qu'abrite ce parc animalier, il y a le casoar commun, la plus grande sous-espèce (espèce) des trois existantes. Leur plumage noir, leur tête, leur casque, leurs griffes et leur grande taille d'un bleu intense en font des animaux imposants qui nécessitent des protocoles particuliers pour garantir leurs soins.

« Son potentiel d’attaque en fait l’oiseau le plus dangereux au monde. Il court beaucoup et attaque en donnant des coups de pied vers l'avant. Leur force et leurs longs ongles sur leurs pattes peuvent causer des blessures très graves, voire la mort. Cela nécessite des protocoles spéciaux et stricts », explique Antonio Garrucho, responsable du département de zoologie du BIOPARC Fuengirola.

Chaque jour, l'équipe en charge de leurs soins travaille sur leur alimentation, nettoie leurs enclos, formation et quelque chose d'essentiel dans la gestion du casoar : son observation. « Il faut observer quand ils le sont, car ils changent beaucoup de comportement selon qu'ils sont en chaleur, en incubation, etc. "Il doit très bien connaître l'espèce, en demandant si nécessaire le changement de gestion établi par nos protocoles pour l'adapter à chaque instant."

Pour que ces soins réussissent, les membres de l’équipe s’efforcent de maintenir le lien animal-soignant qui permet de les soigner sereinement et sans agression. Cela est possible grâce à la formation avec laquelle ils renforcent cette relation au quotidien.

 

Oiseau préhistorique aux griffes acérées et mortelles

Le casoar conserve une morphologie particulière. Le peu d'évolution qu'a connue l'espèce au cours des milliers d'années permet d'observer des caractéristiques d'oiseaux préhistoriques, même proches des dinosaures. "Leurs ailes atrophiées, leurs plumes à peine développées, leurs ongles en forme de griffes…, c'est la combinaison de tout cela qui les rend très spéciaux", souligne Garrucho.

Avec trois doigts qui transforment leurs griffes en armes tranchantes, notamment celle centrale qui mesure environ douze centimètres de long, leurs coups de pied peuvent être mortels. Sur la tête, ils portent un casque osseux et cartilagineux qui leur permet de briser les branches des arbres lorsqu'ils courent dans la jungle, protégeant ainsi leur tête.

Les casoars, comme l'émeu et l'autruche, Ce sont des oiseaux coureurs qui peuvent atteindre jusqu'à 50 km/h. Ce sont également de bons nageurs et sont capables de sauter jusqu'à près de deux mètres.

 

Avez-vous apprécié?
la nouvelle?

Partagez-le!

Suivez
al notre actualité